Entretien de candidature

Les impressions qui se dégagent pendant l’entretien de candidature vont décider quels sont les jeunes que vous vous imaginerez en formation. Le but de tout entretien de candidature doit être un bon dialogue. Il doit se dérouler dans un cadre agréable, avec suffisamment de temps devant soi. N’oubliez pas qu’il s’agit-là d’une situation complètement nouvelle pour la plupart des jeunes gens. Faites preuve de compréhension pour leur manque d’assurance initial et adoptez une attitude de confiance. Au cours de l’entretien, de nombreux jeunes gens se détendent. Il est alors possible de découvrir de nombreux points communs au fil du dialogue. Souvent, on s’aperçoit alors que les jeunes d’origine étrangère ne sont ni plus ni moins étrangers que d’autres jeunes gens.

Pour réussir l’entretien de candidature :

  • Avant chaque entretien, préparez une liste de questions que vous voulez absolument poser. Vous trouverez des listes détaillées et des outils sous hb.dbk.ch/fr/index.php (Check-lists, A2 choix et engagement).
  • Accordez-vous suffisamment de temps et réservez-vous un endroit calme.
  • Soyez accompagné, si possible, par une seconde personne de l’entreprise – pour les candidatures de jeunes d’une autre origine, par exemple par une personne qui est elle-même de la même origine étrangère, et donc appropriée à cet effet. En cas d’incertitudes, vous pourrez échanger vos impressions après l’entretien.
  • Si vous avez encore des questions en suspens ou des incertitudes, n’hésitez pas à inviter la personne pour un deuxième entretien.
  • N’hésitez pas à inviter également les parents à un nouvel entretien, si l’environnement familial des candidat-e-s et le soutien des parents sont importants pour vous. Pour maints jeunes gens d’origine étrangère, d’autres personnes de référence importantes peuvent éventuellement être invitées, telles que des frères et sœurs aînés bien intégrés ou d’autres parents.
  • Organisez l’entretien de manière à ce qu’un dialogue s’instaure. Montrez que vous appréciez la sincérité. Faites preuve de compréhension pour le manque d’assurance initial des candidat-e-s. Donnez aux jeunes gens l’occasion de se détendre, en les laissant s’exprimer et parler d’eux et en les encourageant à reposer des questions en cas de difficultés de compréhension. Parlez vous-même de l’entreprise et de la formation (philosophie, taille, organisation, horaires de travail, nombre de personnes en formation, modèle d’encadrement pour les apprenants, etc.).

  • Afin d’apprendre à mieux connaître les candidat-e-s, vous pouvez leur poser tout d’abord quelques questions personnelles : parcours, points forts, points faibles, hobbies, comportement en cas de conflit, etc. Lorsque vous connaissez un peu mieux la personne, vous pouvez passer tranquillement à des questions relatives à son environnement (situation familiale, conditions de logement, etc.) ou à son origine étrangère. Mais… particulièrement au début, mettez-y les formes !
  • Prenez votre intuition au sérieux. Mais remettez-la aussi en question. Vers la fin de l’entretien, abordez vos propres incertitudes ou des réserves possibles.
  • Formulez clairement et concrètement ce que vous attendez des personnes en formation (par exemple, la ponctualité, la politesse, la fiabilité, etc.) et indiquez nettement ce que vous ne tolérez pas. Présentez notamment votre propre culture d’entreprise et les valeurs auxquelles vous tenez. Une fois que l’apprentissage aura commencé, vous pourrez passer un accord par écrit à ce sujet avec l’apprenti-e.
  • Informez le jeune homme ou la jeune fille de la suite du déroulement. Avant quelle date une décision interviendra-t-elle ? Qui informera qui ? Comment la décision sera-t-elle communiquée (par téléphone, par écrit, par courrier électronique) ?
  • En cas de réponse négative : justifiez votre réponse négative par écrit, et renvoyez aux jeunes les documents qu’ils vous ont fournis. Les jeunes gens sont heureux de recevoir un retour d’informations franc et constructif. Existe-t-il des possibilités d’amélioration qu’il conviendrait de signaler ?
  • Très important : ne mettez pas en avant les déficits scolaires et linguistiques, si ces compétences sont suffisantes ! Si votre réponse négative repose sur des raisons liées à l’entreprise, faites-le savoir. Certes, sur le moment, les jeunes gens seront déçus, mais ils ne seront ni démotivés ni démoralisés.



« C’est le seul métier que je veux faire ! C’est celui dont je rêve ! »
Ivana Sikovska, employée de commerce de détail, 1ère année d’apprentissage

« Je parle parfaitement bien l’anglais et l’allemand, et je comprends le philipino. »
Audrey Moreno, dessinatrice en bâtiment, 1ère année d’apprentissage

« Après mon EPS, j'aimerais aller dans une haute école spécialisée ou faire l'école d'interprète. »
Fatima Itani, employée de commerce, 2e année d’apprentissage

« Mon objectif est clair : après mon apprentissage, je suivrai une formation de spécialiste des soins. »
Mirvete Bislimi, assistante en soins et santé communautaire, 2e année d’apprentissage

« Les jeunes étrangers devraient pouvoir, eux aussi, connaître la réussite, ils font partie de notre société. »
Werner Sitzer, ébéniste (meubles), formateur