La matrice de décision

La matrice de décision est utile pour comparer systématiquement plusieurs candidat-e-s. Elle prend passablement de temps, mais elle fournit des résultats fiables. Elle est le plus utile lorsqu’une certaine présélection a déjà été effectuée. La procédure permet d’opérer une sélection surtout selon les critères qui sont importants pour l’entreprise.

  • A cet effet, les critères considérés comme pertinents figureront en tête de liste.
  • Chaque critère (par exemple, « bon en mathématiques » ou « sait bien aller vers autrui » ou « curiosité professionnelle ») est évalué selon une échelle allant de « 1 » (peu important) à « 10 » (très important). Plusieurs personnes doivent participer à cette évaluation.
  • La personne pour laquelle la « curiosité professionnelle » est très importante, donnera à ce critère par exemple la pondération « 10 ». Des critères moins importants pour l’entreprise (par exemple, « français correct ») obtiendront peut-être un « 3 ».
  • Les critères pondérés d’après les sources d’information mises à disposition (dossier de candidature, stages pratiques d’observation et entretien d’embauche) doivent être évalués pour chaque candidat-e.

  • Tout à tour, une note se situant entre 1 et 6 est attribuée par critère à chaque candidate et à chaque candidat (par exemple, note 4 pour le critère « curiosité professionnelle »).
  • Cette note est multipliée par la pondération du critère (par exemple, pondération « 10 » pour le critère « curiosité professionnelle »). Il en résulte une note pondérée par critère (par exemple, 10x4=40 pour le critère « curiosité professionnelle »).
  • Cette procédure est répétée pour tous les autres critères répertoriés.
  • Toutes les notes pondérées sont totalisées par candidat-e.
  • Ainsi, en fin de compte, un total de points est réuni pour chaque candidate et pour chaque candidat, et peut faire l’objet d’une comparaison.



« Lorsque j’aurai terminé mon apprentissage, je poursuivrai ma formation. J’ai pour objectif de pouvoir occuper un poste de cadre dans une entreprise de services. »
Jaël Feiner, employée de commerce, 3e année d’apprentissage

« Les jeunes étrangers devraient pouvoir, eux aussi, connaître la réussite, ils font partie de notre société. »
Werner Sitzer, ébéniste (meubles), formateur

« Impossible de dire clairement que certaines places d’apprentissage m’ont échappé parce que je suis étranger. Personne ne te dira en face qu’on ne t’engage pas parce que tu es étranger. »
Mahmud-Reza Kasemi, menuisier/ébéniste, 1ère année d’apprentissage

« L’entreprise ressemble à une petite famille, nous partageons nos repas, nous parlons ensemble, et les barrières n’existent pas entre les gens. »
Abraham Daniel Romi, menuisier/ébéniste, 4e année d’apprentissage

« Si nous allions travailler en France, nous ne pourrions pas non plus parler parfaitement le français. Il faut être compréhensif. »
Severin Haab, employée de commerce, 2e année d’apprentissage